Point sur les défaillances d’entreprises en France : une accalmie bienvenue !

Un recul global des défaillances d’entreprises françaises observé en début d’année

Les premiers mois de l’année 2014 (janvier à avril) ont démontré une nette tendance à la baisse des défaillances d’entreprises françaises, terme désignant les situations où les entreprises, ne pouvant plus faire face à leurs obligations financières (paiement des fournisseurs, des salaires et dettes), se trouvent confrontées à une procédure de redressement judiciaire.
Au total, les défaillances d’entreprises ont ainsi baissé de -2,3% par rapport à la même période en 2013.
Une baisse qui se traduit par une baisse du nombre de défaillances, mais également par une baisse du coût social (emplois menacés) de -13,3% et du coût financier (cumul de l’encours fournisseurs de chaque entreprise défaillante) de -16,4%.

Une accalmie particulièrement perceptible au sein des PME et des ETI

Si ce recul des défaillances d’entreprises est observé, en ce début d’année, au sein de toutes les catégories d’entreprises, il est cependant plus marqué au sein des PME avec un recul de -17% et des ETI avec un recul de -9%.
De leurs côtés, les TPE démontrent un recul plus faible des défaillances avec -5 %, de même pour les micro-entreprises affichant un recul de -2%.
Ce différentiel entre catégories d’entreprises est d’ailleurs d’autant plus marqué lorsque l’on élargit l’observation sur une période d’une année.
En effet, sur la période allant de mai 2013 à avril 2014, si les PME ont démontré une baisse des défaillances de -2,8% et les ETI de -10,5%, les micro-entreprises et TPE, catégories les plus fragiles et les plus nombreuses parmi les défaillances, ont démontré, quant à elles, des hausses respectives de +3,9% et 0,7%.

Une éclaircie au cœur d’une période qui reste difficile pour les entreprises

La baisse des défaillances d’entreprises observée ces quatre premiers mois n’est cependant pas jugée suffisante pour parler de retournement de tendance.
En effet, sur la même année observée (mai 2013 – avril 2014), le nombre de défaillances a tout de même atteint 64 127 cas, soit une hausse de 3,5% par rapport aux douze mois précédents et un nombre supérieur au pire moment de la crise de 2009.
Le coût financier de ces défaillances est lui même très important avec 4,64 milliards d’euros, soit une hausse de 2,3% par rapport aux douze mois précédents et un coût se rapprochant du pic de 2009.

Services aux entreprises, papier-bois et agro-alimentaire, des secteurs particulièrement impactés

Parmi les secteurs économiques les plus impactés, les filières des services aux entreprises et aux collectivités locales, du papier-bois et de l’agro-alimentaire, sont les plus atteints par les défaillances d’entreprises.
Le secteur des services aux entreprises occupe ainsi 15% de l’ensemble des défaillances françaises, notamment parmi les agences de publicité et les entreprises spécialisées dans le nettoyage de bâtiments.
La filière du bois, qui voit, quant à elle, augmenter sont nombre de défaillances de 5,3 % sur un an, est surtout atteinte par l’arrivée du numérique dans le secteur de l’imprimerie.
Enfin, l’agro-alimentaire, qui démontre une hausse de 9% du nombre de défaillances sur un an, notamment au sein des boulangeries, est le seul secteur observant également une hausse de ses défaillances sur le début de l’année 2014.

A noter que pour la suite de l’année, les prévisions privilégient, plus qu’une poursuite de l’accalmie observée ces quatre premiers mois, une stabilisation du nombre des défaillances d’entreprises.

Source : COFACE
http://www.coface.fr/Actualites-Publications/Actualites/Defaillances-d-entreprises-francaises-accalmie-a-confirmer-en-2014