S&P constate une forte hausse des défaillances en France

Article publié dans Option Finance du 11 septembre 2013

Si la zone euro est sortie de récession au deuxième trimestre, grâce à un rebond de son PIB de 0,3 % par rapport aux trois premiers mois de l’année, le constat est moins réjouissant en ce qui concerne la santé des entreprises européennes. Selon une étude de Standard & Poor’s publiée lundi dernier, dix sociétés présentant un profil financier high yield (BB+ et moins) ont fait défaut entre avril et juin, soit une progression de 7,5 % sur un an. Au premier trimestre, douze entités avaient déjà connu un sort identique (+ 7,6 %).

Si l’ensemble des grands pays, à l’exception de l’Allemagne, sont concernés par cette tendance, l’agence de notation constate une hausse des défaillances particulièrement marquée aux Pays-Bas et… en France, où le taux de défaut a grimpé d’environ deux points sur un an, à près de 11 %. D’après S&P, la fragilité des entreprises françaises, notamment celles sous LBO, s’explique par les conditions dégradées de l’économie domestique, limitant tout rebond de leur activité. En outre, l’agence constate que leurs créanciers sont aujourd’hui, contrairement aux trois dernières années, beaucoup moins enclins à accepter de mettre en place une procédure d’« amend to extend », qui consiste en un report des échéances. Une situation qui découle en partie du fait que les sociétés en difficultés ont déjà bénéficié, au cours des précédentes années, d’une voire de deux restructurations de leur dette.